TOC TOC :
Performance sonore et visuelle à l'intérieur
de différentes topographies : forêts, ateliers,
toits, menuiseries, rues, galeries, ponts, halls, pièces d'appartements,
châteaux, cinémas, théâtres…
avec Natacha Musléra, Nicolas
Gerber et Marie Passarelli
Création permanente depuis 2004 - performances variables entre 35
et 50 minutes + installations à durée arbitraire
Toc Toc traversent des lieux, des espaces, des « entre »,
de toutes sortes.
Chaque lieu est considéré comme une « matière
première » dans
lequel Toc Toc déclanche ses actes immédiats ou réflexifs.
Ces expériences « subjectives » inventent des
fictions liées aux perceptions sensuelles telles que le son, la vue,
l’odeur et le touché.
Ces perceptions sont mises en frottements, aux contacts de l’architecture
d’un lieu : ses surfaces, ses mémoires, ses structures,
ses ondes.
Trois temps coopèrent :
-Un premier temps correspond à la mise en branle, la préparation
d’une fiction.
-Le deuxième temps est celui de l’acte « publique » de
cette fiction,
entre performance et happening.
-Un troisième temps s’élabore par le biais de la fiction « performée » devenue
installation.
Premier temps : La préparation/l’amont
L’acte ne commence pas au moment de son « acte publique »”,
mais en amont, à partir de la mise en route, sur le chemin du départ
jusqu’au lieu de “présentation”. Toc Toc prend des
matières choisies sur le chemin : plastiques, os, pierres, fer,
papier, fils, matières organiques… et se met dans un état
de concentration qui aide à percevoir les espaces traversés.
A ce moment, la fiction se fabrique : des liens, des hypertrophies,
des plans, des notes, des traces, pas nécessairement visibles se font.
Une sorte de mémoire, de tissage mémoriel autour et en dehors
du « lieu dit » se prépare.
Deuxième temps : L’acte performé publiquement
Sonder, écouter, interpréter le lieu, l’espace, dans
lequel l’acte
est rendu publique.
Toc Toc éprouve le lieu, d’une part en sondant sa capacité à recevoir, à intégrer
des phénomènes sonores : vibrations, tensions, parasitages,
et d’autre part, en faisant pénétrer (au sens littéral,
en incrustant, clouant, agrafant dans les parois) les matières plastiques,
organiques ou les objets travestis, déguisés , choisies ultérieurement.
Ainsi l’espace laisse apparaître des « Métamorphoses»,
qui se frictionnent, se frottent, entrent en tensions entre elles, provoquant
l’excitation des sens.
Le public fait partie intégrante de la fiction, il est l’un des matériaux essentiel de l’acte : sa disponibilité à se rendre « corps résonnant » ou « opaque »…
Les notions d’échelles (et donc de mesures, de déplacements) dans l’improvisation sonore et plastique, sont inhérentes à Toc Toc : : du minuscule, au détail presque invisible, à la fréquence imperceptible – au Majuscule, à la masse pleine, à la saturation de ces échelles.
TOC TOC se met en jeu, et devient un automate au service des matières végétales, minérales, synthétiques, et des ondes électromagnétiques qui l’entoure.
Troisième temps : l’installation
A la fin de l’acte , l’espace « transposé » ,
invite le public à circuler, toucher, se rapprocher, s’éloigner,
odorer,scruter, ouvrir, fermer, dissimuler, fouiller, enlever un objet et
partir avec, si l’envie vient.
L’installation de Toc Toc se donne à lire comme un document « lâché »
Nous n’avons été qu’a un moment donné les « représentants » du
lieu,
Notre travail de porte-à-porte continu…
Descriptif :
Le choix des outils sonores ou matériaux plastiques, dépend
du lieu : ils peuvent être acoustiques ou électriques. Les modules
sonores agissent sur le choix des matériaux plastiques vice-versa,
ici deux exemples de modules:
1) contrebasse, voix, archet, pavillon, tuyaux, boîtes, fils, ossements,
poils, fourrure, cheveux, chaînes, papiers, pansements, cordes, agrafes,
peintures acryliques, crayons,
2) micromoog, microphones, amplis, voix, violon, archet, ferrailles, plastiques, pierres, rouilles, câbles, filets, os peints, laines, cotons, tissus synthétiques, clous, racines, poulpes, Nagra, ordinateur portable, caméra vidéo
*Le glossaire de l’eau de là risible
Presse :